LES INVITÉS /

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Sylvain Prudhomme

© Photo : DR

Né en 1979, Sylvain Prudhomme a passé son enfance à l’étranger (Cameroun, Burundi, Niger, Ile Maurice) avant de venir étudier les lettres à Paris.

Goût de l’exploration, du lointain, de l’utopie, des vies solitaires, des cabanes, des friches, des villes construites à la va-comme-je te-pousse, de la réserve de possibles qu’elles offrent. Il est l’auteur de quatre romans, dont L’affaire Furtif (Burozoïque, 2010), récit d’un naufrage volontaire sur un archipel imaginaire, et Tanganyika Project (Léo Scheer, 2010), tentative d’épuisement du lac Tanganyika mêlant relevés d’inscriptions urbaines, recherches sur Google Earth, fragments d’histoire des dernières guerres de RDC, souvenirs d’enfance et extraits de journaux d’explorateurs du XIXe siècle.

Son dernier roman, , avait dit Bahi (L’Arbalète Gallimard), a reçu le prix Louis Guilloux 2012. Il met en scène un vieil homme au volant d’un camion sur les routes d’Algérie, raconte les petits bénéfices qu’il fait, à soixante-dix ans, en revendant du sable, mais aussi ses souvenirs de la ferme où il a travaillé cinquante ans plus tôt, à la veille de l’Indépendance, aux côtés du fermier Malusci, aujourd’hui muré dans le silence, sur l’autre rive de la Méditerranée.

Il a été l’un des membres fondateurs de la revue Geste et a collaboré au journal Le Tigre, pour lequel il a notamment écrit deux feuilletons : Africaine Queen (2010), sur les salons de coiffure du quartier Château d’Eau, à Paris, et La vie dans les arbres (2011), sur les habitants des cabanes des forêts de l’Ariège.

Il a également traduit l’essai Décoloniser l’esprit, de l’écrivain kenyan Ngugi wa Thiong’o (La Fabrique, 2011). Il a dirigé de 2009 à 2012 l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor, en Casamance.

Il est agrégé de lettres modernes.

(Source : Mél)