LES INVITÉS /

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Aurélien Bellanger

© Francesca Mantovani

Philosophe de formation, Aurélien Bellanger a d’abord travaillé en tant que libraire avant d’entrer en littérature avec la publication de son essai sur Michel Houellebecq, Houellebecq écrivain romantique, paru aux éditions Léo Scheer en 2010. En 2012, il publie chez Gallimard son premier roman La Théorie de l’information. Le prix de Flore lui a été attribué en 2014, au premier tour, pour son deuxième roman, L’aménagement du territoire (Gallimard). Il a ensuite publié en 2017 Le Grand Paris (Gallimard). Depuis août 2017, il tient une chronique quotidienne dans Les Matins de France Culture, dans laquelle il commente de façon littéraire un fait de société.

Dernier roman paru : Le continent de la douceur (Gallimard).
L’Europe est un continent disparu, le rêve d’un autre temps, le rêve d’un autre monde. Anomalie géographique perdue dans la grande mer gelée des Alpes, la principauté fantastique du Karst semble scellée pour toujours, et avec elle la mémoire des anciens empires. Mais depuis New York, où s’est réfugiée une diaspora karste, plusieurs personnages ambigus tentent d’en restaurer la splendeur. Une banquière ambitieuse, un écrivain maudit et un philosophe enquêtent sur un mathématicien à l’enseignement révolutionnaire et sur un calculateur énigmatique qui aurait traversé le siècle, des camps de la mort à la Russie soviétique en passant par un mystérieux programme spatial yougoslave.
Le Karst défie l’histoire pendant qu’un jeune homme, Flavio, s’éveille lentement aux mythes de la construction européenne. Et si l’Atlantide tant recherchée était dans cette construction inachevée : la forme toujours recommencée du continent de la douceur ?

Il s’agit à la fois d’une fable sur la finance comme branche des mathématiques et d’un feuilleton. Pendant que se jouent les destinées du Karst, un enfant solitaire d’une étrange noblesse rêve à sa grande découverte : « L’Europe est une aventure. » — Claire Devarrieux, Libération