LES INVITÉS /

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Alberto Manguel

© Photo : DR

Né en Argentine en 1948, Alberto Manguel a passé ses premières années à Tel-Aviv où son père était ambassadeur. En 1968, il quitte l’Argentine, avant les terribles répressions de la dictature militaire. Il parcourt le monde et vit, tour à tour, en France, en Angleterre, en Italie, à Tahiti et au Canada, dont il prend la nationalité. Ses activités de traducteur, d’éditeur et de critique littéraire le conduisent naturellement à se tourner vers l’écriture. Composée d’essais et de romans, son oeuvre est internationalement reconnue.

Dernier livre paru : Je remballe ma bibliothèque. Une élégie et quelques digressions (traduit de l’anglais par Christine Le Boeuf, Actes Sud, 2018)

Je remballe ma bibliothèque est une autobiographie, un inventaire et une consolation. D’Israël, où son père était ambassadeur, à la France, en passant par Buenos Aires et d’autres lieux, Alberto Manguel fait donc le récit des vies brèves de ses bibliothèques, de leurs métamorphoses et disparitions. (…) Il écrit pour retrouver ce qu’il a perdu, et qu’il ne retrouvera pas. — Philippe Lançon, Libération

Dans le dessein de dépasser la douloureuse expérience qui fut la sienne lorsqu’il lui fallut remettre définitivement en caisses la bibliothèque constituée des trente-cinq mille volumes qu’il s’’était, toute sa vie, employé à amasser patiemment, ardemment et amoureusement, Alberto Manguel nous raconte ce qu’il lui en coûta de quitter son presbytère du XVIIe siècle au cœur de la vallée de la Loire pour déménager à New York puis, finalement, à Buenos Aires, la ville de son enfance, où il a dirigé un temps la Bibliothèque nationale d’Argentine, poste jadis occupé par son bien-aimé et prestigieux mentor, Jorge Luis Borges.

Alberto Manguel s’engage ici dans un voyage émotionnel qui parcourt son existence et son histoire, revisite les pays qu’il a connus et évoque ses nombreux déménagements, lesquels furent toujours liés à la recherche d’un endroit où enfin héberger ses livres, sans lesquels il lui est impossible de travailler... et sans doute même de vivre.

La passion d’Alberto Manguel pour les livres et les bibliothèques rencontre ici une situation personnelle dont la récente mutation enrichit encore la réflexion menée par cet illustre penseur de la lecture tout au long d’une œuvre généreuse qui exalte le rôle du livre comme l’un des plus puissants antidotes contre les affres de l’exil. (Présentation éditeur)